Après plus d’un an de discussions et un report du vote en octobre, les États-membres de l’Union Européenne sont parvenus le 17 novembre dernier à prendre une décision sur l’avenir du cuivre en agriculture (biologique et conventionnelle) : malgré les risques soulignés en matière notamment de pollution des sols par l’EFSA, c’est une prolongation pour 7 ans de l’homologation du cuivre en agriculture qui a été votée pour cette substance.
Cette décision, qui court à partir du 31 janvier 2019, date d’expiration de l’AMM (autorisation de mise en marché), est cependant assortie d’une diminution de la quantité maximum autorisée, qui passe de 6 kg à 4 kg de cuivre matière active/ha/an, lissables sur 7 ans selon les conditions climatiques.
A chaque pays de prendre éventuellement des mesures plus restrictives (certains pays du Nord de l’Europe ne l’utilisent plus et ont voté contre cette ré-homologation) et de définir si le lissage sur 7 ans concerne toutes les cultures ou seulement les cultures pérennes.
Une décision provisoire donc (7 ans), qui soulève des questions sur la conduite de nombreuses cultures, en agriculture conventionnelle mais aussi et surtout en agriculture biologique, où le cuivre tient une place importante dans la protection des cultures, pour maîtriser certaines maladies fongiques et/ou bactériennes.
Pour aller plus loin :
Peut-on se passer du cuivre en protection des cultures biologiques ?
c’est la question à laquelle tente de répondre une expertise scientifique collective coordonnée par l’INRA (juin 2018) et dont vous trouverez ci-dessous les principaux livrables :
– Pour découvrir l’expertise : le résumé (8 pages)
– Pour approfondir le sujet : la synthèse (70 pages)
– Pour les plus courageux ou les passionnés : le rapport complet (190 pages)
auteur : d’après Sophie VANNIER, Chargé de mission Territoire et Environnement CA84
