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La lutte intégrée sur cultures maraichères

Lors d’une journée porte-ouverte au GAEC Saint-Lamain Légumes (39), chez David et Lionel, l’année dernière,  nous avons échangé sur la Protection Biologique Intégrée (PBI). Nous revenons sur cette journée pour aborder la lutte avec auxiliaires.

 

Des auxiliaires contre les ravageurs

L’utilisation d’auxiliaires en maraîchage sous-abris, peut être envisagée pour réguler les populations de ravageurs. Cette pratique, de plus en plus utilisée, permet de contrôler les populations de certains bioagresseurs tout en diminuant l’utilisation de produits phytopharmaceutiques.

Ayant mis en place la PBI depuis plusieurs années sur leur ferme, David et Lionel ont ainsi pu présenter leurs techniques et conseils et faire part de leurs retours d’expériences.

Pour approfondir le sujet, un technicien de la SERAIL, station expérimentale maraîchère de Rhône-Alpes, était présent. Il a détaillé pour les principaux ravageurs rencontrés sous abris :

  • les auxiliaires antagonistes avec des préconisations de doses en fonction du stade de développement du ravageur (prévention, renforcement,…)
  • les conditions d’apport des auxiliaires dans la culture

 

La patience est de mise avec la lutte biologique : les temps de mise en place des auxiliaires et de régulation peuvent être longs (quelques semaines). La lutte chimique (biocontrôle comprise) doit être raisonnée, les produits pouvant avoir des effets négatifs sur les populations d’auxiliaires.

Auxiliaires endémiques

Sans faire d’apports, qui peuvent représenter un certain coût, il est également possible de favoriser la présence d’auxiliaires endémiques en mettant en place des installations améliorant la biodiversité fonctionnelle. Différents essais sur ce sujet ont été testés à la SERAIL. Des bandes fleuries, enherbées peuvent entre autres être installées.

L’utilisation de Calendula (souci) comme plante hôte de Macrolophus pygmaeus, auxiliaire polyphage, efficace mais coûteux, a ainsi été essayé par la station. Les résultats obtenus pour l’installation et l’hivernation de l’insecte étaient plutôt concluants.

Margot DULAIS, Ingénieure réseau du groupe DEPHY maraîchage Franche-Comté, CRA BFC

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