Les Légumineuses fourragères (luzerne, trèfles, sainfoin, etc.), seules ou en association avec des graminées, sont très présentes dans les assolements des exploitations de grandes cultures ou de polycultures-élevage engagées en agriculture biologique. Le bon développement de ces cultures est primordiale, à la fois pour la production de fourrage, mais également afin qu’elles remplissent leur rôle agronomique dans la rotation des cultures (accroissement de la fertilité du sol, lutte contre les adventices).
Nutrition soufrée
Les Légumineuses fixent l’azote atmosphérique et sont donc autonomes du point de vu de la nutrition azotée. En revanche, elles sont dépendantes des fournitures du sol pour la nutrition soufrée. La minéralisation des matières organiques du sol permettent l’alimentation en soufre des plantes. Cependant, en début de printemps, cette minéralisation peut tarder à s’effectuer et provoquer des carences pour les légumineuses fourragères qui ont déjà repris leur croissance.
Apporter une 50aine d’unités de soufre
Des essais conduits sur plusieurs années par les Chambres d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté ont montré l’intérêt de l’apport de fertilisant soufré sur les Légumineuses fourragères en reprise de végétation.
Il est conseillé d’apporter une cinquantaine d’unité de soufre dans la première quinzaine de mars. Cet apport peut se faire sous forme de sulfate de magnésie ou de sulfate de potasse homologué en agriculture biologique. La fertilisation soufrée en sortie d’hiver augmente la production fourragère et permet d’améliorer la vigueur de la culture, la rendant alors plus compétitive vis-à-vis des adventices.