Encore aujourd’hui, les agriculteurs qui exploitent des prairies de longue durée (permanentes ou temporaires de plus de 5 ans) hésitent quelquefois à les labourer pour les rénover directement ou en passant par une ou deux années de culture.
En effet dans l’ancienne réglementation PAC les prairies permanentes étaient figées, il y avait peu de possibilités pour les labourer et encore moins pour les cultiver.
Aujourd’hui l’aide “verte” du 1er pilier de la PAC 2015 est conditionnée au respect de trois critères: la diversité des assolements ; le maintien des prairies permanentes et des prairies sensibles ; le quota minimum de gestion de surfaces d’intérêt écologique.
Mais grâce à son cahier des charges et à ses pratiques déjà écologiques, l’agriculture bio a été exemptée de cette conditionnalité concernant les prairies permanentes !
Les exploitations qui ne sont que partiellement en bio doivent au moins respecter les 3 règles du verdissement sur les surfaces non bio, elles peuvent aussi faire le choix dans Télépac de globaliser leurs surfaces et d’appliquer le verdissement sur l’ensemble de la SAU (en cas de doute prenez conseil).
Tout producteur Bio qui désire améliorer une flore de vieille prairie en bio, décompacter son sol ou simplement étendre sa surface en rotation peut désormais le faire sans avoir à se soucier des limitations imposées aux autres agriculteurs. Cependant le labour des prairies sensibles en zone Natura 2000, qui sont répertoriées (ilots hachurés en bleu) dans une couche du registre parcellaire graphique, reste interdit dans tous les cas de figure; Cela est bien compréhensible !
Christian FAIVRE, CA 25-90