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Quel avenir pour l’utilisation du cuivre ?

Le cuivre, un allier contre les maladies fongiques et bactérienne

Le cuivre est une substance active utilisée en Europe  pour maitriser certaines maladies fongiques ou bactériennes, quelques soit le type d’agriculture. Il occupe toutefois une place prépondérante en AB dans le cadre de la protection des cultures.  Il est ainsi homologué pur 50 cas en arboriculture, viticulture, maraîchage ou grande culture. Son usage est particulièrement important pour lutter contre le mildiou en viticulture (Plasmopara viticola) et pour la culture de pommes de terre (Phytophtora infestans) mais aussi dans un degré moindre pour contenir la tavelure dans les vergers de pommiers (Venturia inaequalis).

La question de la ré-homologation du cuivre en débat

Le cuivre, s’il se retrouve en concentration trop importante dans le sol peut cependant avoir des répercutions néfastes sur la vie microbienne et la faune du sol ainsi que sur le développement de la plupart des plantes. C’est la raison pour laquelle son utilisation est soumise à restriction par la réglementation (limité à 6kg/ha/an lissé sur 5 ans). Son homologation pourrait être remise en question pour cette même raison. Soumise à réévaluation régulière par l’Europe tous les 7 ans, l’autorisation de l’utilisation du cuivre comme substance active arrive ainsi à son terme fin 2018. Toutefois rien n’est encore décidé quand au retrait potentiel de son homologation et cela ne se fera pas sans en mesurer l’impact sur les filières.

Quelles alternatives à l’usage du cuivre aujourd’hui ?

C’est au cœur de cette actualité que l’INRA vient de publier une expertise scientifique collective sur les leviers disponibles aujourd’hui pour réduire l’utilisation de l’usage du cuivre en protection des cultures biologiques. Parmi les alternatives,on trouve la recherche de variétés résistantes, l’utilisation de produits naturels à capacité biocide et/ou simulateur naturel de défense de plantes (type huiles essentielles), des mesures prophylactiques (élimination de résidus de récolte contaminés, bâche anti-pluie, …). Si ces méthodes présentent une certaines efficacités pour lutter contre les pathogènes ciblés par le traitement au cuivre, elle nécessitent d’être combinées au sein de systèmes qui restent encore insuffisamment explorés pour permettre une forte réduction ou l’abandon de l’utilisation du cuivre.

Pour lire l’étude complète : rendez-vous sur le site de l’INRA  ou Accès à la synthèse

 

 

 

 

 

 

 

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