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4ème Edition de la Biolo’Week dans le Jura

4ème édition de la Bioloweek dans le Jura

Venez découvrir 3 fermes en lait-transformation fromagère, maraîchage et grandes cultures

A la découverte de l’agriculture biologique dans 3 fermes du Jura

Pour la 4ème année consécutive, la chambre d’agriculture du Jura organise la BIOLO’WEEK, une semaine dédiée à la promotion du mode de production biologique.
Pourquoi mettre en avant la production biologique alors que le secteur connait d’importants problèmes conjoncturels ?

Une conjoncture délicate pour les produits biologiques

Depuis plus de 10 ans, nous nous étions habitués à une croissance à 2 chiffres du marché des produits biologiques. Entre 2011 et 2020, ce marché est passé de 4 à 13 milliards d’€/an soit +350% (source agence bio) ! Cette croissance du marché bio Français a tiré vers le haut les prix et a incité à de nombreuses conversions, d’autant plus que la conjoncture sur les grandes filières conventionnelles n’était pas toujours très favorable.

Résultat par exemple, on est passé de 250 à 1200 millions de litres de lait bio collectés entre 2010 et 2021, soit plus 500% et sur les grandes cultures pour la 1ère fois en 2021, la France est devenue excédentaire et exportatrice en céréales biologiques, se heurtant au passage à la concurrence des pays de l’Est.

Les difficultés apparaissent en 2021, dans un contexte international difficile, on assiste pour la 1ère fois à une rétractation du marché biologique de -1.34 % ! On n’avait pas vu cela depuis plus d’une décennie ! Et 2022, s’annonce également très difficile sur ces grandes filières biologiques, avec des ménages qui doivent faire face à un choc inflationniste très important : +9.9 % sur l’alimentation et +17.8 % sur l’énergie (sur 1 an en sept 2022 – source Chambre d’Agriculture France)

La grande distribution et les magasins spécialisés Bio représentent à eux deux 80% du marché bio. Selon Agra Presse, pour le 1er semestre 2022, les ventes de bio sont orientées à la baisse dans la grande distribution de -5 à -8 %. Un phénomène qui s’étend aussi cette année aux magasins spécialisés de -10 à -15 %.

Des pistes d'amélioration pour 2022 ?

Dans ce tableau assez sombre, se dégagent quand même quelques pistes qui apportent un peu d’espoir.

D’abord le constat qu’il existe des marchés potentiels en Bio encore sous exploités. On voit par exemple sur ce graphique que la part de la vente directe et de la restauration hors domicile tend à s’accroitre légèrement en 2021.

La loi Egalim impose un objectif aux cantines de 20% de bio dans l’assiette. La restauration a acheté 19,5 milliards d’euros de denrées alimentaires en 2021 dont 13,9 milliards en commerciale et 5,6 milliards en collective.

Cependant la part du Bio n’était respectivement que de 1,67% et 6,6% (source agence bio). Avec environ 80 000 cantines et 180 000 restaurants en France, il s’agit de deux relais de croissance majeurs pour le marché de la Bio !

Il existe sur le territoire des filières organisées qui essaient d’apporter des réponses pour maintenir un différentiel de prix nécessaire en bio par rapport aux contraintes du cahier des charges. On peut citer la filière des fromages AOP avec des affineurs qui donnent ou pas leur feu vert à des conversions selon les besoins du marché, ou encore la filière Bio-comtois engagée dans une contractualisation entre acteurs locaux.

La Biolo'Week 2022 Jurassienne, résolument tournée vers l'autonomie, la vente directe et le débouché restauration collective

Malgré ces problèmes de conjoncture, la chambre d’agriculture a décidé de maintenir ses portes ouvertes car dans l’adversité, il faut toujours chercher à regarder au-delà et préparer l’avenir !

Nous avons donc décidé de mettre à l’honneur cette année 3 fermes biologiques engagés en Bio depuis plus de 10 ans et qui ont su traverser les aléas et cherchent continuellement à s’adapter.

Nous démarrerons la BIOLOWEEK le 7 novembre par la visite du Gaec de la combe de laisia dans le Haut Jura, avec un système simple et le plus autonome possible, qui écoule toute sa production de lait transformé à la ferme, en vente directe et qui n’a aucun mal à écouler ses produits.

Nous poursuivrons le lendemain 8 novembre, par la visite de la ferme maraichère du radis qui pique au cœur de la communauté de communes « cœur du Jura » qui vient de s’engager dans la création du collectif InterMaraîchers Bio du Jura pour développer de nouveaux débouchés et répondre à la demande de la restauration collective.

Nous finirons le 9 novembre par la mise en lumière de la ferme en grandes cultures de la famille Carmantrand, pionnière du bio sur le secteur de Villevieux, en zone de captage et engagée dans la réduction d’intrants grâce à l’implantation de couverts végétaux. A noter l’intervention attendue de Nicolas Courtois, un expert des couverts végétaux qui se déplacera du canton de Genève.

N’hésitez pas à nous rejoindre sur ces 3 fermes, que vous soyez agriculteurs en place, en bio ou en conventionnel, porteur de projet ou salarié d’une OPA intéressée par le mode de production biologique. La résilience est au cœur de ces systèmes !

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